Saturday, April 6, 2013

ملخص رواية Candide هـديــة لتلاميـد الثانية بكالــوريا

 

                                                                                            الجزء الأول  

Candide - Chapitre 1

Comment Candide fut élevé dans un beau château, et comment il fut chassé d'icelui


Il y avait en Westphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps

Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin; ses palefreniers étaient ses piqueurs; le vicaire du village était son grand-aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes

Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles

Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement; car tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes; aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées et pour en faire des châteaux; aussi monseigneur a un très beau château: le plus grand baron de la province doit être le mieux logé; et les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année: par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise; il fallait dire que tout est au mieux

Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment; car il trouvait mademoiselle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d'être mademoiselle Cunégonde; le troisième, de la voir tous les jours; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre

Un jour Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme mademoiselle Cunégonde avait beaucoup de disposition pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du désir d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne

Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit: Candide rougit aussi . Elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée; et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain, après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa; elle lui prit innocemment la main; le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. Monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière. Cunégonde s'évanouit: elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles


Introduction

Voltaire donne ici l'image du meilleur des mondes possibles, avec des préjugés sur l'innocence (cf. Eden), et plein d'illusions sur la réalité. C'est l'incipit du conte, et il a pour fonction de présenter les personnages, le contexte, la situation initiale. Cela se fait par petits paragraphes successifs, correspondant à peu près chacun à un personnage; le chapitre est clôt par le départ de Candide et sa découverte du monde

Tout semble aller pour le mieux, mais des indices indiquent au lecteur qu'il faut prendre le récit au second degré, et le ton ironique est déjà présent dès le premier chapitre. La description qui ressemble à un conte de fée contribue à dénoncer un univers fondé sur l'illusion. La perspective critique et philosophique est donc déjà présente dès le début de l'oeuvre




Annonce des axes


Etude méthodique


I. La présentation des personnages


Les personnages sont présentés successivement selon l'ordre d'entrée en scène
Tout d'abord, Candide est un élément important du premier paragraphe. Le narrateur établit une relation entre sa physionomie et son caractère: « esprit simple », « sa physionomie annonçant son caractère ». Il décrit ses origines généalogiques: c'est un enfant naturel. Candide est un personnage naïf, incapable de duplication ni de dissimulation. Toutefois, il est ingénu mais pas sot: « il avait le jugement assez droit ». Cela laisse une perspective d'évolution, et montre qu'il est capable d'éducation et de progrès. Candide est en porte-à-faux au château, car il est discrédité et il n'appartient pas à la caste représentée par le fils du baron. C'est un personnage central plus que principal
La présentation du baron se fait par petites étapes; des phrases brèves font le tour de tout ses biens. Son pouvoir est mis en relief: « un des plus puissants » avec des signes extérieurs de richesse: « tapisserie », « grand aumônier » : cette apparence de richesse fait de lui un personnage important
La baronne est évoquée en premier lieu par sa masse; elle apparaît comme l'image traditionnelle d'une maîtresse de maison et digne de respect dont elle profite.
Puis Cunégonde est décrite par trois adjectifs: « fraîche, grasse, appétissante »: elles représente la sensualité. Le fils du baron est décrit très brièvement: « en tout digne de son père »; il n'a pas de caractère
Enfin Pangloss est décrit en dernier; le ton est administratif, il est assimilé à un « oracle »; « admirablement » => présentation dans le discours de Pangloss.
L'évocation de ce contexte s'apparente donc beaucoup à celle du conte

II. Les caractéristiques du conte

La description du lieu en fait un microcosme, un endroit merveilleux et coupé du monde et de la réalité. On retrouve la formule traditionnelle: « il y'avait », les personnages sont mis en scène dans un lieu imprécis: « en Westphalie », qui est un pays peu connu et qui a la réputation d'être arriéré, le nom de château: « Thunder-ten-tronckh » a des sonorités abruptes relevant de l'imagination; de même, l'époque est intemporelle. On se situe donc dans un monde qui semble lointain, voire imaginaire: le monde d'un conte
On retrouve également les personnages et le milieu traditionnels: le contexte aristocratique, « le château », ainsi quelle pouvoir, les richesses, et un monde fixé dans des codifications sociales rigides. Tout est sous le signe de la richesse et de la beauté, les termes employés sont valorisants et élogieux: tout va bien. Ainsi on trouve beaucoup de superlatifs: « le plus beau ».
Le lecteur est donc entraîné dans un univers merveilleux où tout va pour le mieux; mais quelques éléments inattendus le mettent sur la voie d'une distorsion dans l'harmonie générale.


III. Les effets de décalage

Les effets de décalage et de distorsion sont des indices pour le lecteur, montrant qu'il s'agit ici d'une satire. Ainsi, on note de nombreux rapprochements faussement logiques, comme la relation entre la puissance du baron et la présence de « portes » et de « fenêtres » à son château; de même le rapport entre la masse de la Comtesse et le respect dont elle jouit. Le pouvoir et la considération des personnages relèvent donc de l'illusion, et non d'une réalité
Il y'a une confusion et une distorsion dans la description, et le narrateur souligne implicitement que chez le baron tout est faux; ex: « chiens de basse-cour » complètent « la meute », « palefreniers » sont ici « piqueurs », « vicaire du village » <=> « grand aumônier ». Il y'a donc une confusion entre la réalité et l'apparence; on a dans un premier temps l'impression d'un noble qui mène grand train, alors qu'il ne s'agit que d'un petit seigneur de province
De même, le raisonnement de Pangloss est totalement décalé (Pangloss=« tout en langue »); pour le montrer, le narrateur lui donne la parole au discours direct. Les exemples qu'il prend reposent sur une démonstration soi-disant logique: « donc », « par conséquent »; mais en réalité elle ne comporte aucune logique: la conclusion qu'il formule est donc totalement inacceptable



Conclusion

Dès le chapitre 1, Voltaire place des indices dans le texte qui attirent l'attention du lecteur, soulignant l'illusion de la richesse et de connaissance dans laquelle vivent les personnages. Il n'y a aucune référence au monde extérieur, et Candide ne connaît que ce qui l'entoure; c'est un monde fermé sur lui-même, basé sur des valeurs fausses. A partir du chapitre suivant, il comparera le monde réel à l'enseignement de Pangloss => double plan du conte et de l'enseignement philosophique
 

Personnages

a) Descriptions des personnages principaux

Candide : Il est, comme son nom l’indique, naïf et crédule. Il est transparent : " sa physionomie annonçait son âme " et donc simple d’esprit. Il croit dur comme fer la philosophie de Pangloss et ne l’abandonnera qu’a la fin du récit où il sera le seul à reprendre ses esprits et se mettre au travail.

Cunéguonde : Elle est la cause de l’expulsion de Candide. Son nom peut suggérer qu’elle attire plus par ses attraits sexuels que par son intelligence. C’est d’ailleurs pour sa beauté que Candide l’aime, une fois devenue laide, il n’en veut plus.

Pangloss : Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories inspirées de Leibnitz sur l’optimisme qui deviennent de plus en plus ridicule au cours du récit. Il finit même par en douter mais cela ne dure pas longtemps. Voltaire qui n’aime pas ce genre de personnage veut nous mettre en garde contre ce type de philosophe.

Cacambo : Il est un des rares personnages avec la vieille et Martin à avoir les pieds sur terre et à donner de bons conseils. Il a apparemment de l’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance. Il aide beaucoup candide.

Jacques : Il est moins terre à terre que Cacambo mais il est très généreux, trop même. Il incarne l’humaniste qui malgré ses bonnes intentions est la victime de notre société cruelle. On peut voir que l’absence de réalisme de ce personnage peut être mortelle. Il aide néanmoins grandement Candide.

Martin : Il est très terre à terre à cause de ses expériences malheureuses. Il donne de bons conseils à Candide qui sont tout le contraire de ceux de Pangloss puisqu’il est pessimiste. Candide aime débattre avec lui de leurs divergences d’opinion.

La vieille : Elle est du même genre que Martin, elle a aussi eut énormément de malheurs et reste réservée quant à l’optimisme de Candide. Elle est d’excellent conseils et aide beaucoup Candide et Cunéguonde.

Abbé périgourdin : C’est un parasite qui vole Candide par supercherie et en l’emmenant chez une amie qui le dépossède autant.

Gouverneur : Le gouverneur de Buenos-Ayres : Don fernando d’Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y souza est très prétentieux et veut voler Cunéguonde à Candide mais il la change contre de l’argent, montrant ainsi sa cupidité. Voltaire l’affuble d’un nom si bizarre et stupide pour montrer son formalisme et sa classe sociale (voir aussi le baron).

Baron, baronne : Les Thunder-ten-tronck sont aussi à l’origine de l’exclusion de Candide. Le baron incarne la vanité car il se prend pour un roi alors qu’il dirige un petit domaine. Voltaire le souligne en leur donnant un nom stupide. La seule chose qu’on sait sur la baronne est qu’elle est très imposante.

Le Fils : Le fils des Thunder-ten-tronck est très prétentieux et refuse deux fois à Candide la main de sa sœur car il veut qu’elle soit mariée à quelqu’un de son rang. Cela lui vaudra les galères et l’esclavage.

Pococurante : Ce seigneur est très riche mais ne s’intéresse plus à rien ("poco" peu ; " curante " soin). Il montre à Martin que le pessimisme ne sert à rien.

b) Notes

Les noms en eux-mêmes jouent un rôle important (ironie, moquerie et étymologie)
Les gens se donnent un genre qu’ils n’ont pas : le baron se prend pour un roi car son château possède une porte et une fenêtre, l’aumônier se fait appeler grand inquisiteur.
Martin réagit comme Pascal et suit son raisonnement, il relativise et est pessimiste quant à l’existence de Dieu car il croit que celui-ci abandonne les hommes à leurs passions.
On remarque que chaque fois que Candide veut vendre des diamants il appelle un Juif.
Voltaire se moque du Pape et de ses soldats qui jettent les armes directement.
2. L’espace.

a) Descriptions

Château, Vestphalie : Défavorable, le château est un espace féodal dont il ne faut pas transgresser l’ordre, Candide le fait et est expulser. Lorsque Pangloss transgresse l’ordre, il le fait en dehors du château et n’est donc pas sanctionner.

Valdber-ghoff-trarbh-dikdorf : Défavorable car il se fait engager dans l’armée bulgare et cela va lui valoir 4000 coup de baguette.

Terrain en guerre : Candide ne fait que traverser les villages détruits par les Bulgares et les Arabes.

Hollande : Ce lieu est défavorable à Candide car il manque de nourriture et se fait insulter et arroser par un orateur. Mais il lui est favorable car il retrouve Pangloss et rencontre Jacques.

Port de Lisbonne : Ce lieu est défavorable car Candide essuie un naufrage et Jacques se noie.

Lisbonne : Ce lieu est défavorable car il s’y produit un tremblement de terre et on y sacrifie Pangloss et Candide tue Don Issachar et le Grand Inquisiteur. Mais il est favorable aussi car Candide y retrouve Cunéguonde.

Badajos : Défavorable car Cunéguonde s’y fait voler son argent et ils n’ont donc plus de quoi survivre.

Avacéna : Ce n’est qu’un lieu de passage tout comme Lucénas, Chillas et Lebrixa par la suite.

Cadix : Favorable car ils y embarquent pour Buenos-Ayres et Candide est nommé capitaine.

Traversée : La mer symbolise un état transitoire (entre deux lieux et deux aventures) et c’est le lieu des transformations (de la pensée envers la vieille qui raconte son histoire).

Buenos-Ayres : Défavorable car Candide y perd Cunéguonde et il doit fuir car il est poursuivit en tant que meurtrier.

Paraguaï : Favorable car Candide y retrouve son ami, le frère de Cunéguonde. Mais défavorable car il tue celui-ci et s’enfuit avec Cacambo.

Dans bois : Défavorable car Candide s’y fait capturer par des Oreillons.

Rivière : Favorable car elle l’amène vers l’Eldorado.

Eldorado : Favorable car il y passe un mois et demi en toute tranquillité et en repart plus riche que n’importe qui.

Vers Surinam : Défavorable car Candide y perd la quasi-totalité de ses moutons chargés de diamants.

Surinam : Défavorable car Candide de fait escroquer et y perd ses deux derniers moutons, il ne lui reste que ce qu’il a en poche. Il y rencontre Martin.

Vers Bordeaux : Favorable car Candide débat avec Martin et il voit le marchand qui l’a escroquer se faire couler. De plus, il retrouve un mouton, ce qui lui redonne de l’espoir.

Bordeaux : Il ne s’arrête que pour changer des diamants mais les discussions des gens lui donne envie d’aller à Paris. Cela est défavorable vu ce qui va y arriver.

St Marceau : Défavorable car Candide y tombe malade et perd de l’argent au jeux. De plus il y rencontre l’abbé pégourdin qui est un escroc.

St Honoré : Défavorable car Candide s’y fait plumer au jeu et à l’amour.

St Marceau : Défavorable car l’abbé lui fait croire que Cunéguonde est en ville et lui dérobe de l’argent.

Dieppe : Candide s’y embarque sur un bateau en partance ver Portsmouth.

Portsmouth : Candide est choqué de ce qu’il voit (exécution futile) et repart au bout de deux jours.

Venise : Défavorable car Candide n’y retrouve pas Cunéguonde mais il y retrouve Paquette et discute avec Martin.

Palais : Candide va voir Pococurante dans son palais pour savoir si celui-ci a du chagrin. Il perd son pari avec Martin.

Venise : Favorable car il retrouve Cacambo.

Vers Constantinople: Défavorable car Candide apprend le sort de Cunéguonde.

Mer noire : Candide ne s’arrête que pour racheter Cacambo et partir vers Constantinople.

Vers Constantinople: Favorable car Candide retrouve Pangloss et le frère de Cunéguonde.

Port de // : Favorable car Candide rachète Pangloss et l’autre.

Vers Constantinople: Candide et les autres discutent.

Rivages propontide : Favorable car Candide retrouve Cunéguonde et la vieille et les rachètes.

Métairie : Défavorable car tout le monde s’ennuie et Candide épouse Cunéguonde mais il ne l’aime plus.

Chez le derviche : Défavorable car Candide se fait claquer la porte au nez. Favorable car sur le chemin du retour il croise un vieillard qui donne une idée à Candide.

Métairie : Favorable car on cultive le jardin et tout le monde est heureux. Candide est devenu un homme responsable.

b) Notes

Voltaire joue avec les noms, il donne des noms ridicules (voir 2e ville), transforme des noms existant (Buenos-Aires = Buenos-Ayres ; Paraguay = Paraguaï) et transforme des noms de pays en ville (Surinam).
Voltaire fait un belle critique de la France : " Imaginez toutes les contradictions, toutes les incompatibilités possibles, vous les verrez dans le gouvernement, dans les tribunaux, dans les églises, dans les spectacles de cette drôle de nation. "
Voltaire fait une critique de Paris : " …on y fait en riant les actions les plus détestables "
3. Temps.

Il y a beaucoup de grandes élipses : Lorsque Candide est chassé du château et marche (" marcha longtemps ")lorsque Candide se fait soigner chez Jacques (" 2mois "), lors de la traversée vers Buenos-Ayres (" pendant toute la traversée "), lors du séjour de Candide à l’Eldorado (" 1 mois ", " 15 jours "), lors du séjour de Candide à Venise (" quelques mois ") et lorsque tout le monde habite la métairie (" les jours, les semaines s’écoulaient ").
L’ordre est chronologique sauf lorsqu’un personnage raconte ce qui lui est arrivé (flash-back).
Il est difficile de mesurer la durée du récit mais on peut dire qu’il dure plus d’un ans.
4. Etude du récit.

a) Situation initiale.

Candide, fils de la sœur du baron Thunder-ten-tronck, est un jeune homme naïf qui vit dans " le plus beaux des châteaux ". Il aime Cunéguonde, écoute avidement les théories de Pangloss le philosophe et est ami avec le frère de Cunéguonde.

b) Rupture de l’équilibre.

Le jour ou il embrasse Cunéguonde, tout s’écroule et il est mis à la porte du château.

c) Manque.

Candide veut revoir Cunéguonde pour pouvoir continuer là où ils ont été interrompu dans le château. Car il n’aime pas qu’on lui dise quoi faire

d) Désignation de l’objet.

Candide veut retrouver Cunéguonde et se marier avec elle.

e) Désignation du sujet.

Candide ne va pas chercher Cunéguonde tout seul, il va confier cette tâche un moment à Cacambo. Mais le fera aussi sans aide.

f) Actions du sujet.

Candide s’engage dans l’armée
Il est recueilli par Jacques et retrouve Pangloss (hollande)
Jacques meurt dans le naufrage et Pangloss se fait pendre après le tremblement de terre (Lisbonne)
Candide est recueilli par la vieille et retrouve Cunéguonde (Lisbonne)
Il tue les deux amants de Cunéguonde et ils s’enfuient (Avacéna, Badajos, Lucena, Chillas, Lebrixa, Cadix)
Candide perd Cunéguonde qui reste avec le gouverneur alors qu’il s’enfuit (Buenos-Ayres)
Candide tue le frère de Cunéguonde (Paraguaï)
Candide échappe aux Oreillons grâce à Cacambo (dans le bois)
Candide arrive à l’Eldorado et Cacambo lui sert d’interprète. Au bout d’un mois et demi ils repartent extrêmement riches.
Ils perdent la quasi-totalité de leur fortune. (chemin de Surinam)
Candide envoie Cacambo chercher Cunéguonde et se fait voler deux moutons chargés d’or. Il rencontre Martin et s’embarque avec lui vers bordeaux (Surinam)
Candide change d’avis et va à Paris. Là il se fait escroquer partout. (St Marceau et St Honoré). Il s’embarque pour l’Angleterre.
Il ne reste à Portsmouth que 2 jours le temps de repartir.
A Venise il ne trouve ni Cunéguonde ni Cacambo. Il visite le palais du seigneur Pococurante et quelques mois plus tard il retrouve Cacambo et part chercher Cunéguonde.
Sur le trajet vers Constantinople il retrouve Pangloss et le frère de Cunéguonde.
Candide retrouve Cunéguonde sur les rivages de la propontide.
g) Résultat de l’action

Candide épouse Cunéguonde malgré sa laideur et on renvoie le frère de celle-ci aux galères. Tout le monde vit dan la métairie mais le temps passe vite et l’ennui arrive.

h) Situation finale

Grâce à un vieillard, Candide a eut un déclic et à trouver la solution : " il faut cultiver notre jardin ". Tout le monde a une occupation et plus personne ne s’ennuie.

5. Notes.

La leçon que l’on peut tirer de ce livre est peut-être que ni le pessimisme de Martin (Pascal), ni l’optimisme de Pangloss (Leibtniz) ne mène à quelque chose. Il ne faut pas non plus finir comme le bon Jacques. La fin de ce livre nous dit qu’il vaut mieux nous retirer dans notre jardin et trouver notre propre harmonie sans s’occuper de toutes ces philosophies.
Le récit paraît trop "téléphoné", tous les événements se résolvent trop facilement et les personnages se tirent trop facilement des situations difficiles. De plus tous les personnages censés êtres morts réapparaissent comme par enchantement à la fin.
L’opposition majeure de ce livre se situe entre l’optimisme et le pessimisme. Ces idées s’affrontent sans que l’une puisse prévaloir sur l’autre.
Voltaire pose la question de l’existence de la providence et de Dieu en faisant s’opposer des personnages d’avis différents afin de simuler un véritable débat.
Tout le récit est une gigantesque parodie des romans de l’époque ponctué de l’ironie de Voltaire qui est présente dans tout les recoins du récit.

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